C’est d’abord le désir de se rassembler au sein d’un collectif libertaire afin d’agir face à la situation économique et sociale infligée aux plus faibles, au sort réservé à la jeunesse, à la manière dont sont traités les « vieux » et aussi au regard de tous les mensonges politicards, du flicage monstrueux, du pillage de la planète dévastée au niveau écologique, de l’arrogance des « puissants », nos vies s’épuisant dans des espaces imposés…
Ainsi, nous sommes en ces temps liberticides des ennemis de l’ordre capitaliste.
Nous sommes anarchistes car nous rejetons la domination de celles et ceux qui prétendant détenir la vérité quant au sens de notre vie et n’ayons pas peur des mots (maux) de notre bonheur, hachent nos existences, mutilent notre quotidien, fomentent des guerres, instrumentalisent nos désirs…
Si leurs frontières sont ouvertes aux marchandises lorsqu’il est question d’en tirer bénéfice, elles sont fermées et barbelées pour les êtres humains fuyant oppression, misère et mort …
Ce que l’on peut qualifier sans outrance d’esclavage salarié, assorti bien entendu du revers de la médaille à savoir chômage et exclusion sociale, est devenu le modèle incontournable et définitif de l’activité humaine, à l’exception de certains « maîtres » dont il représente une source abondante supposée intarissable, de bénéfices avantageux.
Les plus misérables de ces esclaves s’ils lèchent la main qui les « nourrit » si mal, osent parfois la mordre et infliger aux décideurs, gouvernants et autres chiens de garde quelques dommages…
L’histoire abonde d’exemples roboratifs pour le moral des récalcitrants, mal-pensants et autres « gibiers de potence » révolutionnaires.
L’état précisément est le garant de l’ordre social. Ses gérants, parés de toutes les audaces « décomplexées » en matière de contrôle, manipulations veillent à ce que l’ordre règne et que les intérêts du capital soient préservés. Sa police, son armée, sa « justice »
Amoureux de la liberté, on l’aura compris, nous entendons par liberté cette volupté de décider de notre vie dans l’harmonie hors de toute recette, de pratiquer la solidarité et de s’associer par affinités pour développer nos aspirations, préciser nos désirs ; évidemment avec le souci constant de ne pas faire de l’ombre à la liberté d’autrui reposant sur les mêmes fondements.
Notre conception de la liberté va à l’encontre de celle imposée par l’idéologie dominante, liberté des « battants », « vainqueurs », « actionnaires » et autres « chefs petits ou grands » qui est celle d’exploiter, d’escroquer de réprimer et d’humilier, liberté de faire du fric, « liberté d’entreprendre ».
Celles et ceux qui pensent (et chient) gras ne sont pas de notre entourage.
L’égalité économique s’impose si l’on se réfère à ce que nous venons d’énoncer. Cependant, pour nous, elle ne saurait reposer sur la croissance dans un espace terrestre aux ressources limitées dont l’environnement est désormais mutilé. Un siècle et demi d’économie capitaliste, précisément fondée sur la croissance, a abouti à un désastre écologique planétaire dont nous sommes sans doute loin d’avoir saisi toutes les conséquences.
Notre fonctionnement se veut à l’image de nos idées : égalitaire, solidaire, reposant sur le mandatement impératif, la rotation des tâches, le respect des diversités…
Notre objectif est de rassembler les compagnes et compagnons libertaires inorganisés ou organisés qu’elles ou ils soient anarchistes individualistes, communistes libertaires, anarchosyndicalistes, anarchaféministes…
Révolutionnaires, nous souhaitons participer à notre échelle, selon nos moyens, à la subversion d’un monde où l’on ne peut plus vivre dignement.